La consommation des voitures particulières et des véhicules utilitaires représente plus de la moitié du pétrole utilisé par le secteur du transport. Or, la consommation de carburant des véhicules motorisés émet une quantité importante de gaz à effet de serre. Si l’ensemble des émissions européennes a baissé de 11 % entre 1990 et 2008, les émissions dues au transport ont augmenté de 24 % au cours de la même période et poursuivent leur courbe ascendante. D’après les estimations de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), les voitures constituent la principale source des émissions liées au transport, avec près de 50 % du total. À l’heure actuelle, l’Union européenne importe environ 85 % du pétrole qu’elle consomme. Mais cette dépendance pourrait atteindre au moins 90 % à l’horizon 2030, les réserves de pétrole – très modestes – que l’UE possède sur son territoire étant en déclin. Si tel devait être le cas, les pétroles non conventionnels – qui nécessitent des techniques d’extraction dangereuses comme l’exploitation des sables bitumineux et pétroles de schiste, ou le forage en eaux profondes – risquent de représenter une plus grande part de la consommation de pétrole de l’UE. Pour l’heure on estime que, dans le monde, jusqu’à 13 % de la production de pétrole provient de sources non conventionnelles, essentiellement des forages en eaux profondes (probablement plus de 75 %), puis de l’exploitation des sables bitumineux. Désormais, les compagnies pétrolières convoitent les réserves de l’Arctique, région qui abriterait l’équivalent de moins de trois ans de consommation de pétrole, selon les chiffres de la consommation mondiale actuelle. Aussi, les voitures européennes pourraient bientôt rouler grâce à du pétrole extrait de forages dangereux dans les eaux de l’Arctique, dernière région préservée au monde.

Comments are closed.
© La vie est courte Proudly Powered by WordPress. Theme Untitled I Designed by Ruby Entries (RSS) and Comments (RSS).