Archive for mars, 2018

Un jour de décembre, 14 heures. C’est par une journée sublime et avec des papillons dans le ventre que je pénètre dans le petit aéro-club de La Roche sur Yon. Impatience et affolement. Entre les deux, mon coeur balance. Car si je suis sur ce tarmac, c’est pour y effectuer une équipée prodigieuse: un vol acrobatique. Je vais à la rencontre du pilote, Damien, qui me met illico en confiance. On attaque le briefing. L’atmosphère est cool. Je sens pourtant la tension qui monte tandis que l’instant si longtemps attendu approche, et j’ai parfois du mal à me concentrer sur ce que dit Damien. Puis arrive le moment de passer à l’acte. Je mets mon parachute. Ave Cesar, morituri te salutant. Puis je m’achemine vers l’avion. Le Stampe SV-4, un petit avion bi-place, m’attend placidement. L’engin est à la fois léger et puissant. Et, comme je vais le découvrir d’ici peu, incroyablement vif. Le cockpit ne fait pas en fioritures. L’avion a visiblement été pensé pour un unique dessein: laisser le maximum d’adrénaline. Lorsque je me retrouve assis à l’intérieur, fermement sanglé à mon dossier, j’ai un peu l’impression d’être une partie de l’avion. La machine tousse un instant puis se met à rugir. En dépit du casque, le tintamarre est étourdissant. Le pilote s’assure que le micro de mon casque est en parfait état de marche, puis on s’envole pour trente minutes en plein ciel. Le pilote prend de la vitesse et nous décollons avant de gagner le site de voltige. Premier décrochage. Je pousson un juron et me cramponne au harnais, stupéfait. Je n’aurais jamais imaginé des sensations d’une telle puissance. Et ce n’était rien de plus qu’un préambule! Cloches, décrochages, retournés… Les cabrioles s’enchaînent à toute allure. A intervalles réguliers, je lâche un juron. La démonstration est un peu plus explosive que tout ce que j’avais imaginé. Ici, plus de haut ni même de bas. Mes points de repère se sont évaporés : le décor et le ciel virevoltent autour de l’appareil, sans que je parvienne à remettre les pièces du puzzle en place. Tout va beaucoup trop vite. L’envolée s’achève évidemment trop vite, et c’est cependant courbatu que je m’extraie du cockpit. Damien m’avait prévenu. Lors de certaines acrobaties, il fallait supporter jusqu’à 6G: je pesais 6 fois plus que d’habitude. C’est une sensation que le corps trouve plutôt éprouvante ! J’ai tellement adoré que je compte déjà recommencer. Mais pour ceux qui voudraient eux aussi s’offrir cette fabuleuse aventure, mieux vaut prévenir: il faut avoir le coeur solide. Certes, le pilote ajuste l’amplitude des figures selon le client, mais cela s’avère assez éprouvant tout de même ! Pour plus d’informations, allez sur le site de ce de baptême de voltige aérienne à Namur et trouvez toutes les informations.

voltige

Si la culture émancipe, elle peut aussi classer, discriminer. Publics exclus, éloignés, accès à la culture : les mots le disent. Il y a ceux à qui, dès l’enfance, on a confié les codes, et les autres qui ne sont ou ne se sentent pas concernés par les « politiques culturelles ». Pour ceux-là on a vu, dans les bibliothèques, deux axes stratégiques se développer. D’abord aller vers ceux qui ne poussent pas la porte, en mobilisant pour cela l’ensemble des partenaires associatifs. Puis créer l’atmosphère qui fait des bibliothèques ces troisièmes lieux dont on parle de plus en plus : entre le travail et la maison, des lieux conviviaux, chauds, où les espaces de recherche, de lecture, de travail et donc de calme jouxtent des espaces de convivialité, d’échanges, de jeux. On voit ainsi fleurir ici et là des ludothèques. Les bibliothèques font moins peur que les musées et les salles de spectacles. On en pousse souvent plus facilement les portes (40% de la population fréquente au moins une fois une bibliothèque chaque année). Elles peuvent donc se faire passeurs vers d’autres offres culturelles. Les initiatives en ce sens se multiplient : partenariats avec les conservatoires, les musées, mais aussi avec les librairies, les lieux de pratiques amateurs. Elles se font têtes de réseau culturel sur un bassin territorial. Peu à peu se cassent enfin les murs entre le patrimoine et la création et ce qu’on appelle, non sans un peu de mépris parfois, « les pratiques culturelles ».

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